L'Eden est à l'Est

Nous songions initialement à faire un tour au Kazakhstan voisin, plus précisément au parc national Altyn-Emel. Mais nos courbatures, nos cloques et la difficulté du trajet ont fini par nous en dissuader. Nous décidons de profiter de quelques jours de repos à Tamchy. Station balnéaire familiale sur la côte nord du lac Issyk, Tamchy est un petit village où les kirghizes et les russes viennent profiter de l'été en famille. Beaucoup plus calme que sa voisine Cholpon-Ata, la Saint-Tropez kirghize bondée de resto et de bar pour touristes fortunés, Tamchy s'étire nonchalamment le long de ses 2 kilomètres de plage. C'est moyennement propre, envahi de toboggans, de bruit, de jeux et de petites échoppes, mais le paysage est magnifique. On a peine à croire que c'est un lac, n'étaient ces montagnes qui s'étirent dans les nuages sur la rive qui nous fait face. C'est magnifique. Plutôt qu'un des multiples motels qui longent la plage, nous avons préféré

Nous avons fait une très belle randonnée sur 3 jours pour aller voir le lac Alakul aux eaux turquoises (3500m d'altitude !) et les sources chaudes d'Altynarashan. On a franchi une crete  à 3900 ! Comme dans toute bonne rando qui se respecte on s'est un peu trompé, on a galéré, on s'est trempé les pieds pour traverser à gué quand on a pas trouvé de pont, on a fini à la frontale... C'était un peu dur mais vraiment magnifique. Les torrents tumultueux,  la foret, les hardes de chevaux sauvages, les alpages tapissés de fleurs de montagne A Karakol nous avons logé dans la guesthouse Teskey, dirigée par Talaai et ses parents. Talaai était d'une gentillesse et une serviabilité exceptionnelle. Au programme de Karakol : Marché aux bestiaux, bazar, mosquée chinoise, musée dédié à un explorateur de l'asie centrale et bains russes pour les filles.

Nous avions prévu d'aller ensuite à Tash Rabat voir notamment le fameux caravenserail mais la route par Ak Tal est coupée, ce qui nous obligerait à faire un long détour aller-retour par Naryn. (Il y a peu de routes au Kirghisistan) Nous décidons de sauter cette étape et de nous rendre directement sur la rive sud du lac Issyk Kul. Nous logeons chez une gentille famille à Ton, près de Bokonbaevo. C'est au bord de la mer, pardon du lac, mais il est si grand qu'on a l'impression d'être au bord de la mer. Principales activités : petit musée local, incruste dans une tea-party entre femmes kirghises, ballade dans des canyons, baignade dans un lac salé... Tranquille quoi.

- Vomir le kumiss (lait de jument fermenté) : Fait.

Chaleureux et jovial, Kuba nous amène à la station centrale de bus de Bishkek. Après les négociations de mise, nous montons dans un taxi partagé avec trois kirghizes, direction le lac Son Kul. Âgée de près de 30 ans, probablement blanche à l'origine, le pare-brise fendu de part en part, l'engin aux ressources insoupçonnées défie les routes cahoteuses et nous élève péniblement  vers notre éden du jour. Les montagnes arides se succèdent et ne se ressemblent pas. On regarde avidement à travers les vitres sales de notre "machina" pour ne rien rater. Les peaux sont tannées et les villages traversés semblent suspendus dans le temps et fondus au soleil. Après un changement de bolide à kochkor, à la croisée des chemins entre l'est et l'ouest du pays, nous gravissons cahin-caha les routes de terre et de pierre qui nous mènent à quelques 3.000 mètres d'altitude au bord du lac Son Kul. Nous arrivons à Tuz Ashuu, figés par le froid et la pluie, qui

Voyageur, il n 'y a pas de chemin. Le chemin se construit en marchant. (Antonio Machado)

L'aventure commence un peu laborieusement, avant même le départ. Il y a des queues monstres à Orly aux contrôles de police et de bagage. Nous attendons 2h30, comme des milliers d'autres, sans savoir si nous allons rater notre avion, notre correspondance, ou perdre nos bagages. Nous nous réjouissons de retrouver Derya sur le tarmac d'Istanbul vers minuit. Bichkek, enfin, le peu que nous en avons vu, est une ville étalée, avec de larges avenues, de grands batiments administratifs et de grandes esplanades. On y sent l'héritage de l'ère sovietique, il y a régulièrement d'énormes statues magnifiant le soldat, le paysan ou l'ouvrier. Tout est écrit en cyrillique (le kirghize comme le russe), ce qui complique le déchiffrage du nom des rues. Dans mon imaginaire soviétique égale russe égale slave, or les kirghizes ont le type mongol, yeux en amande, visages ronds, pomettes marquées et peau cuivrée. De même, je relie à tort soviétique à orthodoxe. Or si il y a qu

Chères familles, chers amis, bienvenue sur notre blog. Nous vous y donnerons de nos nouvelles et partagerons nos impressions et nos photos tout au long de notre voyage. A bientôt !